Nettement supérieur à son prédécesseur sur le fond, ce
nouvel épisode de Fallout sait également innover de manière
plus prosaïque. On se réjouit par exemple du fait que les
combats soient nettement plus dynamiques qu'auparavant.
C'est en grande partie du à l'arrivée tant attendue d'une
visée à l'épaule. Utiliser l'ironsight rend les
affrontements plus nerveux et évite d'avoir recours trop
souvent au système SVAV. La gestion des compagnons de route
a également été revue puisqu'on dispose désormais d'une roue
d'ordres, qui permet d'accéder à leur inventaire, de changer
leur comportement par défaut, de définir des tactiques, etc.
L'intelligence artificielle n'est pas toujours parfaite,
mais l'aide apportée par ces coéquipiers reste précieuse. De
plus, ils sont l'occasion de bénéficier une nouvelle fois de
quelques dialogues bien sentis et même, pour certains
d'entre eux, d'apprécier quelques références aux premiers
Fallout. Ambiance western, casino et p'tites pépées oblige,
les jeux de hasard et de cartes sont de la partie. Il est
non seulement possible de s'adonner au Blackjack, à la
roulette ou encore aux machines à sous , mais également de
disputer quelques parties de Caravan, un jeu de cartes créé
pour l'occasion. Les règles ne sont vraiment pas simples à
comprendre mais le jeu peut en valoir la chandelle, surtout
qu'on trouve des cartes utiles pour la victoire disséminées
ici et là dans de nombreux décors. Autant de détails qui
participent à rendre l'univers toujours plus crédible ! En
revanche, il faut bien avouer que l'immersion en prend un
coup dès qu'on aborde les questions techniques. Le moteur 3D
accuse son âge et affiche des graphismes d'un autre temps.
La plupart des personnages ont des têtes hideuses, les
animations de déplacement sont aussi souples que celles d'un
robot s'étant malencontreusement assis sur un balai,
certaines textures paraissent vraiment brouillonnes, et les
bugs sont monnaie courante (ici un personnage glisse par
simple translation pour éviter un élément de décor, là un
autre court à l'infini contre un obstacle...). Qui plus est,
les voix françaises manquent de conviction et, surtout, la
localisation multiplie les erreurs et les contresens.
Exemple flagrant : certains lézards sont appelés Chasseurs
de Geckos au lieu de Geckos chasseurs. Parfois, on a
également droit à un dialogue parlé totalement différent des
sous-titres. Les anglophiles doivent donc impérativement
choisir de jouer en VO. Les autres devront faire avec cette
VF médiocre, mais qu'ils se rassurent : les qualités
intrinsèques du jeu suffisent à faire oublier tous ses
défauts et à nous faire vivre une grande aventure
inoubliable.